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Hélène Helbronner et la famille Fould

Hélène Fould épouse Paul Hebronner le 8 février 1898.

Elle est la fille de Alphonse Fould, Maître de Forges, né le 20 janvier 1850 à Paris, décédé le 8 octobre 1913 au château du Montêt à Vandœuvre les Nancy, et de Palmyre Oulmann, son épouse.

Ce chateau du Montêt avait été complètement rénové et transformé par lui à partir d’une bâtisse du XVIe siècle. Bien plus tard vendu à une collectivité locale, il est aujourd’hui occupé par le Centre inter-universitaire de ressources informatiques de Lorraine.

Hélène est née le 28 mai 1878 à Nancy, et décède le 20 octobre 1927 à Paris.

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Hélène, peinte par sa belle-mère Hermance en 1898

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Hélène peu après son mariage

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Elle avait 3 frères : René, Charles et Maurice.

La fortune des Fould , qui a permis à Hélène d’avoir une très belle dot lors de son mariage, venait des Forges et Aciéries de Pompey, créées par son grand-père Emile Fould.

Ces Forges ont fourni, entre autres, les 7 300 tonnes de charpente en fer puddlé qui ont servi à la construction de la Tour Eiffel, sur les 10 000 tonnes de son poids total.

Lors du mariage de Paul Helbronner, ces Forges étaient dirigées par les deux frères Charles et Maurice, qui lui ont proposé, comme polytechnicien et désormais beau-frère, de les rejoindre.

Après peu de temps, Paul, ne se plaisant guère dans cette activité et disposant, grâce à la dot de son épouse, de moyens importants, a décidé de se consacrer à la montagne et à sa mesure.

Les Forges, devenues Aciéries de Pompey, ont fermé définitivement en 1986, avant d’être démantelées en 1989, année du centenaire de la Tour Eiffel.

René, quant à lui, s’est occupé des Chantiers de Penhoët, près de Saint-Nazaire, devenus ensuite de l’Alantique. Devenu leur Président en 1945, il a réussi, quelques années après, à convaincre le Président du Conseil de construire le paquebot France, plutôt que 2 paquebots plus petits. Ces Chantiers ont été vendus au début des années 1960. Et René a été un temps président du CNPF, prédécesseur du MEDEF.

Si son mari s’est servi de la dot d’ Hélène pour financer ses travaux alpins, après qu’il eut quitté la firme familiale, c’est avec son plein accord, car elle est restée, jusqu’à la fin, en admiration devant lui.

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Hélène Helbronner 1

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Ce qu’il a écrit dans ses carnets lors du décès de son épouse, ainsi que son épitaphe, montre qu’il en était resté profondément amoureux.

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Epitaphe de Hélène Helbronner
L’adieu de Paul Helbronner à son épouse tant aimée

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Après sa mort, Paul a fait créer par l’Académie des Sciences un prix Hélène Helbronner. Celui-ci fut attribué en 1932 à Mme Dorothea Klumpke Roberts et le 19 Novembre 1934 à Mme Pierre Savorgnan de Brazza.

Par la suite, ce prix a été fusionné avec d’autres prix de l’Académie.