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Jacques Helbronner

Jacques Helbronner est l’un des frères de Paul Helbronner. Il est né le 21/09/1873 à PARIS, soit deux ans et demi après Paul.

Paul et Jacques avaient un autre frère, Louis, né le 12 décembre 1876, mort au combat le 21 septembre 1914, et une sœur, Mathilde, née le 20/12/1877, déportée et gazée en mars 1944 avec son mari Adolphe Javal et sa fille Isabelle.

Avocat, docteur en droit, diplômé des Sciences Politiques, il entre au Conseil d’Etat en 1899, dont, des années plus tard, il devient Président de section.

Mobilisé du 2 août 1914 au 22 février 1919 comme lieutenant, capitaine puis chef de bataillon d’infanterie de réserve, à l’état-major de la 5ème armée, à l’état-major du groupe des armées du Nord, commandant du 117ème R.I.T. de campagne puis du 25ème groupe de chars de combat.

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Il est nommé en juin 1917 à l’état-major particulier de Paul Painlevé, Ministre de la Guerre, où il pourrait avoir connu le maréchal Pétain, alors général. Démobilisé en 1919 quelques mois après l’armistice, il est réintégré en 1924 comme lieutenant-colonel dans le service d’état-major.

Décoré de la croix de guerre 14-18 avec trois citations. Citation à l’ordre de l’armée : " A été employé dès les premiers jours de la campagne comme agent de liaison avec l’armée anglaise, puis avec la 9ème armée, et le corps de cavalerie, enfin avec le 1er corps d’armée. A rempli ces fonctions avec un zèle et une intelligence exceptionnels, dans des circonstances souvent périlleuses et délicates. Mérite les plus grands éloges."

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Jacques Helbronner

Nommé Commandeur de la Légion d’Honneur, il a été proposé pour la dignité de Grand-Officier, et décoré des plus hautes distinctions britanniques, (D.S.O., Military Cross, Honorary Order of St Michaël and St George. )

En octobre 1940, alors Président de section du Conseil d’Etat, il a été mis à la retraite d’office en application des décrets concernant les juifs.

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Jacques Helbronner
Jacques Helbronner en 1942

Président du Consistoire Central des Israélites de France à partir de 1940 jusqu’en 1943, et ami du Maréchal Pétain depuis de longues années, il a cru, à tort, pouvoir agir auprès de celui-ci par des lettres personnelles pour le faire revenir sur certaines décisions.

Voici à ce sujet un extrait d’un article paru dans "Le Monde" du 8 Février 2011 mentionnant Jacques Helbronner à propos d’un livre d’Alexandre Jardin intitulé "Des gens très bien".

"J’ai dû exhumer la terrible correspondance entre le président du Consistoire et son patron Pierre Laval (disponible au Mémorial de la Shoah et sur le site du Mémorial), où figure notamment cette lettre sans appel, datée du 25 août 1942, où Jacques Helbronner, président du Consistoire, explique à Laval, en quatre pages argumentées, que la politique d’extermination des juifs est en cours dans l’est de l’Europe."

Arrêté et interné au fort Montluc puis à Drancy, il a été déporté par le convoi n° 62 le 20/11/1943 à Auschwitz où il a été gazé avec sa femme, à son arrivée le 23 novembre.